Le décès d'André Delacroix
Notre F. André Delacroix est passé à l'O. éternel, ce dimanche matin, à l'hôpital parisien de La Pitié-Salpêtrière, des suites d'un cancer.
Nous nous souviendrons d'un Frère
généreux et fidèle, d'une grande hauteur de vues, ferme dans ses opinions
politiques sans cesser d'être un modèle de tolérance et d'ouverture d'esprit. Sa
foi chrétienne l'avait conduit à la GLNF (RL "Semper Vivat", à l'Orient de
Paris). Elle l'a soutenu au long de ses années d'épreuves et jusqu'à la fin,
même s'il se plaisait à travailler au Rite français, dont il disait que c'était
le plus laïque de tous dans ses origines.
Sa carrière de journaliste,
notamment au "Nouvel Observateur" où il a longtemps tenu une rubrique de cinéma,
et de réalisateur de documentaires, fut bien remplie. Nous avons eu le plaisir,
voilà deux ans, de la voir couronnée par la rosette des Arts et des Lettres. Il
rappelait volontiers qu'il avait connu une enfance d'une grande pauvreté, avec
un père OS chez Renault, et il n'en eut que plus de mérite à réussir sa vie
professionnelle, sa vie d'homme et de père de famille.
Il a été le
président apprécié de notre Fraternelle, lorsqu'elle a repris force et vigueur,
et il en était le président d'honneur.
André était un grand franc-maçon,
dont l'exemple ne cessera de nous inspirer.
Gémissons,
gémissons, gémissons.
Mais espérons.